Libby Heaney^UK

La pratique artistique post-disciplinaire de Libby Heaney inclut des œuvres d’images en mouvement, des performances et des expériences participatives portant sur l’informatique quantique, la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et les installations. Sa pratique combine humour, surréalisme et non-sens afin de miner l’appropriation capitaliste de la technologie, les catégorisations sans fin et le contrôle des humains et non-humains. Heaney utilise plutôt des outils tels que l’apprentissage machine et l’informatique quantique de manière inappropriée, afin d’éliminer les préjugés et de forger de nouvelles expressions d’identité et d’appartenance collectives vis-à-vis d’autrui et du monde plus large. Ses pièces utilisent des médias et modes divers tels le flou, la combinaison, le remixage et le tissage, dérivés de la physique quantique, pour perturber ou dévier des conceptions traditionnelles de la vérité telle que nous la percevons. De ces modes nébuleux émergent de nouvelles formes étranges qui remettent en cause les distinctions entre fictif et réel, visible et invisible, privé et public, individuel et collectif, particulièrement lorsque ces catégories sont modérées par la technologie. Ses projets expriment l’intrication entre les gestes personnels et les gestes machines, où le pouvoir participatif et collectif constitue une alternative potentielle à la surveillance étatique hostile, à la collecte de données par les entreprises et à la course aux armes quantiques.

Manifestement disparates, divergentes et de grande envergure, les œuvres tentent de répondre à quelques questions clés : Qu’arriverait-il si l’art était en mesure d’interrompre le rythme de la technologie afin de poser des questions au sujet de son éthique? Comment les humains et les non-humains peuvent-ils collaborer afin de créer des avenirs positifs?