fuse*
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Transformant ce qui peut sembler être une agglomération aléatoire d'atomes en tissage raffinés de couleurs, de sons, de souvenirs et d’émotions, Dökk intègre musique live et chorégraphies par le biais de projections grandioses. Leur imagerie évoque à la fois l'infiniment grand et l'infiniment petit pour créer un univers humano-digital nourri par les arts, les sciences et les pulsations imprévisibles du monde vivant.
L'inspiration à l'origine de Dökk (mot islandais pour obscurité) vient d'un désir d'explorer les différents impacts émotionnels créés par les nouvelles technologies digitales. Le collectif d'ingénieur·e·s-son, performeur·se·s, musicien·ne·s et technicien·ne·s élabore des chorégraphies combinant danse, rythmes cardiaques, métadonnées et vidéo. Ici, ces aspects sont augmentés de projections holographiques et de systèmes de captation de mouvements basés sur 18 différents points du corps de la performeuse. Le collectif est inspiré par les possibilités expressives inhérentes aux technologies digitales émergentes, aptes à amplifier leur potentiel émotionnel lorsqu'intelligemment exploitées. Des données en lien à l'attention médiatique et à sa temporalité (en partie captées par le biais de saisies dans les moteurs de recherche) se muent via différents algorithmes en la matière de la performance et de sa signification, comme si le cours de l'Histoire contemporaine se condensait sous nos yeux, altérant le paysage audiovisuel de la prestation qui se déploie et connectant peut-être même au passage les millions d'individualités d'une (in)conscience collective. La musique de Dökk se passe volontiers de linéarité, s'inscrivant en faux avec l'hyper-structure que peut engendrer la précision technologique. Bien que des quantités encyclopédiques de théories soient impliquées dans le travail de Dökk, le projet célèbre par ailleurs la fugacité, les anomalies et la capacité d'improvisation dont le vivant a le secret.
Dökk est en tournée dans le monde entier depuis deux ans, véhiculant ses interrogations au sujet de la synchronicité digitale et l'empathie dans des emplacements aussi divers que le festival ACT de Gwangju ou le Digital Arts Festival d'Athènes. Tourbillonnant, s'étoffant et se métamorphosant dans des conditions constamment évolutives, l’œuvre posera pied à MUTEK cette année pour véhiculer sa combinaison habile d'expérimentation pure et d'horizons digitaux imminents.
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Dökk (2018)
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For a more detailed exploration of the algorithms at the core of the project, seek out fuse*'s lengthy companion guide to Dökk, which breaks down the structure of every digital technique used to generate sounds and images
